Cette année, plus encore que les années précédentes, Azekka sera présente à la rentrée scolaire dans le sud marocain. Pour aider à scolariser des centaines d'écoliers, malgré les obstacles. Pour soutenir, aussi, les collégiens et surtout collégiennes, encore bien peu nombreuses à poursuivre leurs études après le premier cycle (seule 1 fille sur 10 entre au collège dans le Maroc rural).Skoura

Nous disons souvent que les 120 Azekkis partagent une même passion pour le Maroc, qu'il s'agisse de leur terre d'origine, de leur pays de coeur, de leur royaume d'adoption, ou tout simplement d'une part d'eux-même.

Parlant d'éducation, il est bon de rappeler une évidence qui donne à ces Azekkis une raison de plus de vouloir aider les écoliers et les collégiens : beaucoup d'entre eux ont pu suivre, en France ou au Maroc, des études, parfois supérieures, qui leur ont donné un métier et une culture, des clés pour traverser la vie et comprendre le monde.

Nous avons tous en tête le désarroi d'une mère de famille devant une boite de médicaments au texte pour elle indéchiffrable, ou la ténacité d'une jeune fille étudiant seule à la maison des cours de collège, parce que l'établissement est à 7 km de piste et qu'elle n'a aucun moyen de transport pour s'y rendre.

Pour nous, il y avait toujours un bus, un métro, un car de ramassage scolaire, la voiture d'un voisin. Il y avait des cahiers neufs et une jolie trousse, un manuel scolaire pour chacun. Il y avait des repas variés à la maison et à la cantine, des vêtements neufs à chaque rentrée, et le soutien indéfectible de nos famille jusqu'à pas d'âge. Et souvent, notre seul souci, c'était juste d'étudier.

Français ou marocains, nés en France ou au Maroc, les Azekkis ont étudié dans un pays ou dans l'autre, parfois dans les deux, et beaucoup ont réussi. Certains reviennent de loin, après de rudes années à marcher des kilomètres jusqu'à l'école, faire ses devoirs du soir à la bougie...

Aujourd'hui, nous voulons donner aux enfants du Maroc un peu de cette chance qui a été la nôtre, en offrant des VTT aux collégiennes, des cahiers et des manuels aux écoliers, en créant des bibliothèques et des salles informatiques dans les associations de villages, les écoles, les collèges...

Et cette année, nous allons même plus loin en parrainant des collégiennes d'un village de l'Atlas : il s'agit de leur assurer un hébergement à proximité du collège, inaccessible à vélo depuis leur douar (25 km). Des Azekkis se sont mobilisés, en partenariat avec l'association locale marocaine. A ce jour 3 jeunes filles sont parrainées, une quatrième attend encore, ainsi que 12 garçons...

L'accès au savoir nous tient à coeur, parce qu'il est pour nous simple, et qu'au-delà des différents modèles de développement humain, la connaissance reste la clé de voûte universelle des civilisations."